Dans les grandes ombellifères, un léger mouvement attire mon attention. A mon approche, plus rien ne bouge. Examinant chaque feuille du regard, je découvre, figé dans une immobilité parfaite, une petite boule de fourrure dorée. Un Muscardin ! Il m’observe, sans même bouger les moustaches, comptant passer inaperçu. L’approche de l’objectif de mon appareil photo le fait déplacer lentement vers une ronce sur laquelle il s’immobilise à nouveau, puis il descend au sol où il s’enfonce sous les feuilles mortes.
Equipé de grands yeux noirs assez saillants et de longues moustaches qui le guident dans ses déplacements, le Muscardin est essentiellement nocturne. Il lui arrive cependant de s’activer en plein jour. C’est souvent dans les forêts claires, les broussailles, les bords de zones humides, en zones ombragées, que le Muscardin s’installe. Il lui arrive pourtant d’habiter des garrigues inextricables à Chênes kermès, sèches et ensoleillées ou des bosquets de Spartium (improprement appelé chez nous le Genêt d’Espagne). En été, la femelle construit un nid, posé, sans être accroché, sur des brindilles entre 40 cm et 2 mètres de hauteur. Tout rond, de 10 cm de diamètre, il est constitué de feuilles et souvent de lanières de végétaux ou feuilles longues de graminées simplement collées par de la salive. Il ressemble alors à une pelote de ficelle, sans trou d’accès car le Muscardin ferme toujours la porte ! L’ensemble est lâche et fragile et on se demande comment la structure peut supporter le poids de la femelle et de ses 3 à 7 petits sans se disloquer. D’autres nids de repos sont construits en vue de servir d’abris en dehors de la période de reproduction. Exceptionnellement, le nid peut être installé dans un tronc creux ou, comme je l’ai trouvé le long du Cauron, à 15 m de hauteur, au sommet d’un frêne, dans un nid de pie.
Les Muscardins consomment des végétaux, bourgeons, fruits et baies, faines, noisettes et autres graines mais aussi des insectes et escargots.
Selon les individus et l’éclairage, le pelage est gris-brun clair à roux jaunâtre. Ramassé sur lui-même, il parait un peu rondouillard. Point de museau pointu, la queue est longue, de grosseur uniforme et régulièrement couverte de fourrure jusqu’à son extrémité : rien à voir avec une souris, un mulot ou un campagnol. Le Muscardin est un loir en miniature. On voit qu’il n’a presque pas de pouce aux « mains », on comprend mieux pourquoi il s’agrippe volontiers aux brindilles par les pattes arrières.
Le Muscardin est un rongeur placide qui se déplace sans vivacité et ne cherche pas systématiquement à mordre si on le saisit. Il hiberne durant 6 mois, plongé dans un sommeil profond, incapable de bouger, dans une souche ou légèrement enfoui dans la litière.
Le Muscardin n’est jamais abondant. De nombreux prédateurs s’y intéressent : les renards, fouines, belettes et sangliers, sans oublier la Chouette hulotte, l’Effraie des clochers et même, rarement, le Grand-duc d’Europe. Dans notre région, on ne trouve des Muscardins qu’à l’est d’une verticale passant sur Marseille. De nombreuses communes de la Sainte-Baume abritent cette espèce protégée par la législation nationale et européenne.
ils sont trop mignon
les muscardins vivent-ils dans les combles des maisons ?
2 adultes ensembles dans un même nid de repos (feuilles) à 30 cm su sol au 10 octbre en Savoie à 700 m d’altitudes en forêts » sauvage » est ce une nichée attardée ou ?
Adorables !