Une nouvelle espèce d’oiseau se reproduit dans le Massif de la Sainte-Baume. A la fin du mois d’avril, les vols de Guêpiers d’Europe arrivent d’Afrique et survolent la Provence. Ils s’installeront dans les localités les plus chaudes et aptes à leur procurer une nourriture abondante. C’est que le Guêpier est un insatiable chasseur de gros insectes. Profitant d’une parfaite maîtrise des airs, l’oiseau ne capture pas d’insectes sur le sol. D’un vol battu puis en glissade, il s’empare de ses proies en plein vol, et regagne une branche dégagée. Fermement tenu par le bec, l’insecte est assommé de quelques coups vigoureux sur le perchoir et rapidement englouti ou offert au conjoint. Les xylocopes, grosses abeilles bleu métallique, sont ses proies favorites, ainsi que les libellules, les gros papillons et quelques criquets saisis durant leur vol nuptial. Les gros coléoptères, cétoines, capricornes, et autres hyménoptères complètent son menu. Le Guêpier n’est pas sensible aux piqûres de guêpes ou d’abeilles. Les secteurs avoisinants fournissent, en fin de saison de nidification, une profusion de cigales dodues. Périodiquement, l’oiseau régurgite par son bec une petite pelote de débris indigestes, composés d’élytres, thorax et pattes trop dures des insectes gobés entiers.
Début mai 2001, huit couples de Guêpiers décident de s’installer dans le Massif de la Sainte-Baume. Ils commencent rapidement à creuser, à coups de bec, des galeries dans de petites falaises verticales de terre. Les œufs sont déposés au bout d’un tunnel horizontal de 1 à 2 mètres et de 5 centimètres de diamètre. Depuis, l’effectif de la colonie n’a pas dépassé une douzaine de couples et a tendance à diminuer.
Le Guêpier d’Europe n’est pas un oiseau discret. Très coloré, de la taille d’une grive à allure d’hirondelle, il émet sans cesse des cris roulés d’alarme ou de contact entre les divers membres de la colonie. Une couleuvre, l’Epervier ou la Chouette chevêche jettent un grand émoi dans la petite troupe. L’apparition de l’homme leur fait quitter les lieux et chaque individu prend beaucoup d’altitude en guettant l’éloignement du danger.
Début août, la nidification terminée, les oiseaux quittent le site de reproduction. Ils partent en migration pour l’Afrique 15 jours plus tard.
Vos photos du guêpier sont superbes. Notre association (les Jeunesses Scientifiques de Belgique) éditent, tous les deux mois, une revue pour les jeunes avec un article de fond. La revue de décembre parlera de biodiversité et dans ce cadre, j’aurais aimé utilisé une de vos photos d’un guêpier. Me donnez-vous l’autorisation d’utiliser une de vos photos dans le cadre de notre publication pour nos jeunes membres?
J’attends votre réponse avec impatience. Astrid van Reijsen
des photos de rêve, surtout au Plan d’Aups, avec quelle focale as tu pris ces clichés?
J’ai un peu mieux observé tes photos, je trouve que le piqué est extra, surtout pour la dernière photo du Guêpier, Cela reste pour moi un rêve, ne serais tu pas un peu perfectionniste?
j’habite en basse Ariège 09, et depuis plus de quinze jours tous les soirs un vol important ,une centaine d’individus, survolent nos environs. Nous nous sommes demandés jusqu’à ce soir quel étaient ces oiseaux , maintenant nous savons en écoutant la bande son de votre site nous avons reconnu nos compagnons de soirées .Toutefois nous sommes début septembre et il n’ont pas entamés leur migration
somptueuses images, dans ma recherche de thèmes d’études dessins peintures elles sont parmi les plus précieuses et bien venues des documentations merci
En haute Saône actuellement je viens de prendre en photo un guêpier il y avait une colonie d environ une cinquantaine d oiseaux est il normal qu ils soient encore ici fin août?
Bonjour et bravo, j’ai recueuilli un guêpier blesse qui ne volera plus jamais, il a probablement été victime d’un renard, il a perdu la moitié de l’aile. Je l’ai soigne, désinfecte pour que sa blessure ne s’infecte pas. Il n’a plus aucune chance de survie à l’état sauvage, je compte lui faire une volière de 5 à 6 m² en appui sur un mur de la maison exposition sud, comme il ne pourra vivre qu’au sol il y a actuellement des fraisiers, vignes et fleurs à cet emplacement. Je l’aide à chasser en le prenant posé sur la main près des plantes à fleurs qui foisonnent de guêpes… Il a faim et accepte tant bien que mal la situation. L’hiver va arrivé et je ne sais pas de quoi il va pouvoir se nourir avec la disparition des insectes, pourriez vous m’aiguiller s’il vous plaît.